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POUR PIERRE PERRET :
LÉAUTAUD OU CÉLINE ?..
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"
La
bête
est
revenue
!
"
Pierre
Perret,
lui,
l'a
vue.
Il
en a
fait
un
nouveau
disque
qui
en
porte
le
titre.
Il
consacre
même
une
chanson
à "
Ferdinand
",
pour
discréditer
Céline
dans
les
livres
de
classe.
C'est
lui-même
qui
l'a
dit.
Des
refrains
tout
à
fait
méchants.
Et
très
bêtes.
Au
refrain
: "
Le
racisme
chez
toi
polluait
le
talent,
Tu
étais
pas
un
bien
joli
monsieur...
"
Sur
fond
d'accordéon
! |
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J'ai crû découvrir un grand écrivain.
J'avais dix huit ans quand j'ai lu "le Voyage"
Puis "Mort à crédit" et après, plus rien
Que des mots fascistes. J'ai tourné la page.
Il aidait les pauvres autant que les chatons.
C'est ce qu'il prétendait mais il n'aimait guère
Tout ce qui était négro Judéo-saxon,
De la graine de racaille et de rastaquouère.
Oui, c'est toi qui a écrit ça.
Sois fier car c'est grâce à toi
Que tous les mal-blanchis n'ont pas fini
Leur voyage au bout de la nuit. |
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Tout
de
même,
Georges
Brassens,
le
maître
de
Pierre
Perret,
avait
plus
de
classe
que
son
épigone
quand
il
écrivait
:
"
Je
n'admire
pas
forcément
des
gens
admirables
(...)
mais
le
plus
grand
écrivain
du
siècle
pour
moi
c'est
Céline.
"
Brassens
en
concert,
1972 |
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Ce
que
Pierre
Perret
ne
dit
plus
dans
ses
interviews,
c'est
qu'il
aimait
bien
Céline
lui
aussi,
l'avait
même
beaucoup
lu,
pas
seulement
celui
du
Voyage
et
de
Mort
à
crédit,
mais
aussi
celui
de
Guignol's
band
et
de
Casse-Pipe,
jusqu'à
s'en
être
inspiré
comme
San
Antonio
ou
Alphonse
Boudard
qui
eux,
ont
honnêtement
reconnu
leur
dette.
Il
le
disait
à la
radio
en
1967
et
au
restaurant
du
Port
Salut,
où
il
chantait
rue
Saint-Jacques.
Restaurant
Port
du
Salut,
vu
du
côté
de
la
rue
Saint-Jacques |
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Françoise Rosier, René Cozzano et Jacques Massebeuf ouvrirent en 1955 le cabaret qu'ils appelèrent « Le Port du Salut » et qui devint un des plus célèbres cabarets de la rive gauche. Entre 1955 et 1982, de nombreux artistes y ont fait leurs débuts : Guy Béart, Barbara, Guy Bedos, Pierre Doris (1956), Georges Moustaki, René-Louis Lafforgue (1957), Jean Yanne, Anne Sylvestre (1959), Serge Gainsbourg, Jean Ferrat (1960), Romain Bouteille (1961), Pierre Perret, Boby Lapointe (1963), Pia Colombo, Pierre Doris, Daniel Guichard, Jacques Yvart, Les Enfants terribles (1968), Coluche (1972), Patrick Sébastien (1975), René-Louis Baron (1980)… |
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Pierre
Perret
maintenant
préfère
Léautaud
à
Céline,
lui
a
consacré
un
petit
livre,
et
s'enorgueillit
de
l'avoir
fréquenté.
Le
Journal
de
Léautaud,
tenu
minutieusement
chaque
jour,
ne
contient
pas
le
nom
de
Pierre
Perret,
mais,
en
1954,
le
chanteur
aurait
rendu
visite
à
l'ermite
de
Fontenay...
On
a le
droit
de
préférer
Léautaud
à
Céline,
surtout
au
Céline
des
pamphlets,
mais
quel
Léautaud
préfère-t-on
?
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Pierre
Perret
a-t-il
vraiment
connu
Paul
Léautaud
?
Pierre
Perret
a
évoqué
sa
complicité
avec
Paul
Léautaud
dans
de
nombreux
ouvrages
:
Le
Café
du
Pont
(ci-dessus,
la
présentation
du
livre
en
2005), A capella
et
surtout
Adieu
monsieur
Léautaud
où
le
chanteur
décrit
les
«
rencontres
nombreuses
entre
un
écrivain
célèbre
et
octogénaire,
notoirement |
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insociable, et le jouvence au primaire [qu'il était]. » Cette relation avec son « mentor » a pourtant été contestée par plusieurs témoins de l'époque et mise en cause par une série d'incohérences biographiques.
Comme l'a souligné Sophie Delassein, les proches de Paul Léautaud sont, depuis longtemps, stupéfaits par les récits que fait le chanteur.
Marie Dormoy, qui fut la compagne de Léautaud, puis l'amie, la dactylographe, son exécutrice testamentaire, sa légataire universelle et, surtout, s'est chargée de l'énorme chantier de la publication du Journal littéraire (19 volumes édités entre 1954 et 1964) l'a affirmé haut et fort. |
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Elle
l'a
même
écrit
dans
L'Aurore,
en
septembre
1965
:
elle
n'a
jamais
ni
vu
ni
entendu
parler
de
Pierre
Perret.
De
1954
jusqu'à
la
mort
de
Léautaud,
Marie
Dormoy
travailla
continuellement
avec
l'ermite
de
Fontenay-aux-Roses.
Elle
le
voyait
souvent
pour
les
nombreuses
corrections,
et
autres
questions
relatives
à
l'édition
du
journal
en
cours.
Elle
et
d'autres
proches
doutent
de
la
véracité
des
confidences
de
Pierre
Perret.
(Le
Figaro,Mohammed
Aïssaoui,07/04/2009) |
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Dans
son
Journal
littéraire,
destiné
à la
publication
de
son
vivant,
Paul
Léautaud
se
demandait
le
11
septembre
1940
s'il
fallait
préférer
"
la
victoire
de
l'Allemagne,
dont
l'influence
amènerait
certainement
une
réorganisation
politique,
sociale
et
morale
de
la
France,
avec
une
diminution
presque
certaine
de
liberté,
surtout
pour
nous
les
écrivains
- ou
la
victoire
des
Juifs,
qui
n'en
pulluleraient
que
de
plus
belle
et
n'en
occuperaient
que
de
plus
belle
tous
les
postes
dirigeants...
"
Tel
quel
! |
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Le
30
novembre
1940,
après
l'épisode
du
Massilia,
Léautaud
note,
en
nommant
Daladier,
Jean
Zay,
Mandel,
Campinchi
et
Marcel
Bloch
: "
Ces
gens-là,
y
compris
Blum,
auraient
dû
être
envoyés
au
poteau
quinze
jours
après
l'entrée
des
Allemands
en
France.
En
Russie,
en
Allemagne,
même
en
Italie
peut-être,
cela
n'aurait
pas
traîné.
"
Le
paquebot
de
ligne
Massilia |
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Voyage sur le Massilia : à leur arrivée, une foule hostile les attend sur les quais et les passagers sont consignés pour les protéger dans un grand hôtel de Casablanca. Ceux qui étaient considérés comme mobilisés en tant qu'officiers, Pierre Mendès France, Pierre Viénot, Alex Wiltzer et Jean Zay, sont arrêtés le 31 août 1940 à Casablanca, rapatriés en métropole et traduits devant le Tribunal militaire de Clermont-Ferrand pour « désertion devant l'ennemi ». Trois d'entre eux condamnés le 4 octobre 1940 à des peines de prison et à dix ans de privation de droits civils. |
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Le 18 février 1941, Léautaud écrivait encore : " on aurait dû fusiller, sans jugement, les faits suffisaient, les Daladier, Reynaud, Mandel et consorts, canailles et incapables réunis. Cela eût été un grand réconfort pour le pays et donné à entendre aux autres d'avoir à se tenir tranquilles. L'intérêt de la France, c'est la collaboration, l'entente, l'accord avec l'Allemagne. "
Jamais Céline n'a été aussi loin, ni dans ses lettres ni dans ses pamphlets. Ces extraits, qui valent plus d'une page des Bagatelles et des Beaux draps en imprécations ou |
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supputations,
ont-ils
été
retenus
dans
l'édition
des
extraits
du
Journal
de
Léautaud
qui
vient
de
paraître
?
Pierre
Perret
n'a
pas
eu
de
scrupules
à
composer
une
longue
préface
pour
l'ouvrage.
(Eric
Mazet,
Ecrits
de
Paris,
février
1999,
n°
607,
p.
38-40). |
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Au
sommaire
: Le
dossier
Céline
La
vieille
dégoûtante
(nouvelle
inédite)
Louis-Ferdinand
Céline,
pages
67-71
L’ultrafin
célinien
Philippe
Bordas,
pages
72-78
Ce
fut
Angèle
ma
première
lectrice.
Sur
Londres
de
Céline
Alban
Cerisier,
pages
79-82
Londres
:
hors
champ
cosmopolite
pour
apatrides
désenchantés
Yves
Pagès,
pages
83-87
Les
dimanches
on
sort
les
vieux
Javier
Santiso,
pages
88-93
Fragments
du
Journal
de
Louis-Ferdinand
Céline
Josselin
Guillois,
pages
94-102 |
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Une nouvelle inédite issue des manuscrits retrouvés, La Vieille dégoûtante, paraîtra le 23 mars, dans le numéro 655 de La Nouvelle Revue française (NRF), consacré en bonne partie à l’auteur du Voyage. Prix 18,00 Euros. |
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